LES ETOILES S’EN FOUTENT
P. Dudan/P. Dudan)

Un p’tit gars s’est jeté sous l’métro hier matin.
Une belle fille s’est ouverte toutes veines dans son bain.
Monsieur X s’est tiré une balle dans la tête.
Monsieur Z s’est saoulé pour sa fête.
Ecoutez partout la chanson
Des usines, des bars, des prisons…
Et tout ça ronfle, et tout ça gueule
Comme une monstrueuse meule…
Et y a des gens, évidemment,
Qui trouvent ça beau… qui trouvent ça vil…
Et y a des villes qui bouffent les gens !
Et y a des gens qui bouffent en ville !…

Et pendant ce temps, les étoiles, les étoiles,
Et pendant ce temps,
Les étoiles s’en foutent éperdument !
Et les gens naissent et les gens meurent…
Aux étoiles, ça leur est égal…
Le Bon Dieu ne sait jamais l’heure…
Il n’a pas d’ montre et c’est normal
(il n’est pas Suisse !)
Ah ! viv’ment, viv’ment qu’on meure,
Pour se sentir un peu moins mal !
Ah ! viv’ment, viv’ment qu’on meure !
Pour se sentir un peu normal !

Y a ceux qui font du bruit, y a tout d’abord les chiens
Qui aboient sans raison, et ça leur fait du bien.
Y a les politiciens qui aboient de belles phrases.
Les piétons silencieux qu’on écrase…
Un enfant pleure pour une fessée.
Vingt innocents sont fusillés.
Les hommes sont bêtes, les bêtes en somme,
Suivent bêtement le mouvement des hommes…
Quelques salauds déclenchent des guerres,
Régulièrement, obstinément,
Pour qu’on crève tous et que la terre
Parte en poussière… atomiquement !