Y A TOUJOURS UN POT D’FLEURS
(P. Dudan/P. Dudan)

Coucou ! Coucou !
Quelles que soient vos alarmes,
Vos grands yeux pleins de larmes,
Vos humeurs trépidantes
Et votre enfer de Dante,

Pauvre humains traqués,
Aux nerfs prêts à craquer,
Dans toutes les salles d’attentes,
Avez-vous remarqué…

Coucou ! Coucou !

Y a toujours un pot d’fleurs
Qui fait rien dans un coin,
Qu’a perdu ses couleurs,
Qui cultive sa pâleur…

Qui fait strictement rien,
qui ramasse la poussière,
Toujours un peu plus qu’hier,
Un peu moins que demain…

Coucou ! Coucou !

Y a toujours une plante grasse
Que personne ne déplace,
Qui se fout total’ment
De vos emmerdement….

Des fleurs artificielles
Qui n’ont jamais vu l’ciel
qui roupillent dans un pot
Et qui paient pas d’impôt !

Coucou ! Coucou !

En ce monde éprouvant,
Pensez-y plus souvent,
Au bal des mort-vivants,
Tout s’en va dans le vent…

Face au temps qui trépasse,
Qui nous fait la grimace
Et qui nous fait la peau,
Y a pas plus sourd qu’un pot.

Coucou ! Coucou !

Y a pas plus sourd qu’un pot